La production agricole est diffusée dans les villes via des colporteurs depuis le XIXe siècle. Le colporteur récupère les produits qu’il place dans un panier porté sur la tête. Il parcourt les villes en signalant sa présence à la criée. Sa marchandise a souvent parcouru des distances importantes, parfois même depuis l’intérieur de l’île, changeant de mains jusqu’à la vente en ville. À Saint-Denis, au cours du XIXe siècle cette pratique s’avère vitale dans l’alimentation même de la ville qui viendrait à manquer de nourriture si elle s’arrêtait. Le colporteur peut aussi s’installer sur les axes fréquentés ou aux abords des bazars (marchés) ou des boutiques. Le colporteur utilise des balances « à la main » pour peser sa vente. Cette pratique de diffusion continue à se faire aujourd’hui avec des camionnettes.